« Il faut toujours bien faire ce que l’on fait, même une folie. »
Honoré de Balzac
« L’un de nos plus grands écrivains a eu une vie faite d’emmerdements assez classiques, la vie d’un homme avec ses soucis d’argent, ses rêves de devenir propriétaire, ses problèmes de travaux, son goût des fringues, ses pulsions d’achat, ses humiliations, ses espoirs que l’avenir serait meilleur, ses insomnies, ses migraines, ses brûlures d’estomac, sa mort ».
> Quatrième de couverture <
« Parce qu’il était fauché, parce qu’il a couru après l’amour et l’argent, parce qu’il finissait toujours par craquer et s’acheter le beau manteau de ses rêves, parce qu’il refusait d’accepter que certains aient une vie facile et pas lui, parce que, avec La Comédie humaine, il a parlé de nous, j’aime passionnément Balzac. »
Tout le monde connaît Balzac, mais bien souvent son nom reste associé aux bancs de l’école. Avec la drôlerie qu’on lui connaît, Titiou Lecoq décape le personnage. Elle en fait un homme d’aujourd’hui, obsédé par l’argent, le succès, l’amour, dans un monde où le paraître l’emporte sur le reste. Sous sa plume, ce géant de la littérature devient plus vivant que jamais.
Titiou Lecoq est féministe, romancière et essayiste. Elle a notamment publié Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (Fayard, 2017 ; Le Livre de Poche, 2019) et Les Morues (Au diable vauvert, 2011 ; Le Livre de Poche, 2013). Elle collabore à plusieurs médias, dont Slate, et anime un blog, Girls and Geeks.
« Je t’aime! Oui, je t’aime! Tu es pour moi plus que l’air pour l’oiseau, plus que l’eau pour le poisson, plus que le soleil pour la terre, plus que la nature pour l’âme » .
Extrait d’une lettre de Mme de Berny à Honoré de Balzac.
> Spécificités < - Editions : L'iconoclaste - Nombre de pages : 295 - Date de parution : 02/10/2019
Bon, avant toute chose, je dois vous faire une confession : lorsque j’ai reçu le courriel indiquant le choix de mes copines jurées du Grand Prix des Lectrices « Elle » pour la sélection de mars et que j’ai appris que l’essai/document retenu était « Honoré et moi », j’ai presque (ou quand même) eu envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Pourquoi? Parce que rien que me dire que j’allais devoir me coltiner une biographie d’Honoré de Balzac, j’étais aux portes du désespoir. Pourtant, les retours en étaient vraiment élogieux. Mais pour moi, mes souvenirs au sujet d’Honoré de Balzac remontaient à des années durant mes études secondaires et il ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable à vrai dire…
Alors quand les livres de la sélection sont arrivés et que je me devais de choisir par lequel des livres j’allais commencer, j’ai pris mon armure de guerrière et je me suis dit : « Autant faire comme avec un sparadrap et retirons-le d’un coup ». J’ai donc ouvert le dernier livre de Titiou Lecoq…
Mais quelle terriblement bonne surprise!!! Je me suis totalement régalée. Et bien oui, je le crie haut et fort, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis! Qu’est-ce que ce bouquin m’a plu ! Car en plus, d’en apprendre sur cet énergumène qu’était en fin de compte ce grand auteur classique Honoré de Balzac, Titiou Lecoq arrive à vous donner envie de découvrir plus sa vie, de continuer la lecture de ce document et même de vous arracher souvent des petits sourires en coin le tout grâce à une écriture fine et drôle.
Malgré des cours de littérature classique, je me rends maintenant que je ne connaissais rien mais alors rien du tout de ce personnage haut en couleurs. Déjà qu’à l’heure actuelle, il passerait pour un loufoque, je me dis qu’à son époque, il devait bien détonner et pourtant, s’en contre-foutre des opinions bien-pensantes de la société de l’époque.
Même si Titiou Lecoq le rend inévitablement attachant par bien des aspects, elle n’en cache pas pour autant sa folie des grandeurs, son incompétence viscérale quant au rapport à l’argent mais aussi, pour ma part, son ingratitude à l’égard de certains membres de sa famille et de son entourage en particulier, sa mère.
Je ne me plongerai pas dans la psychanalyse de ce grand écrivain mais il est indéniable qu’à bien des égards, tout ne roulait pas bien dans sa tête et ses besoins de reconnaissance et d’argent devaient trouver leurs origines au plus profond de son être.
Je pense vraiment que c’est le centre de cette biographie qui donnera l’envie à ses lecteurs, de se plonger ou de redécouvrir à nouveau les grandes oeuvres écrites par Honoré de Balzac et de peut-être mieux en comprendre certains aspects.
Donc, je voudrais faire un énorme mea culpa à mes copines jurées : malgré que j’ai peut-être dû vous maudire de mon être de m’avoir « imposer » cette lecture, qu’est-ce que je l’ai trouvée truculente et succulente! Merci!
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices 2020 du magazine ELLE, sélection du mois de mars 2020, catégorie « ESSAI/DOCUMENT ».
« (…) le soleil baissait. Tout Paris m’apparaissait au loin dans la brume splendide du couchant. Il se faisait, presque à mes pieds, des éboulements dans la fosse, et j’étais interrompu par le bruit soirs de cette terre qui tombait sur le cercueil ».
Extrait de l’oraison funèbre prononcée par Victor Hugo, lors des funérailles de Honoré de Balzac, le 22 août 1850.
Quelle belle surprise alors cette lecture pour toi ! je pense que j’aurai peut-être réagi de la même façon.
Du coup, tu me donnes envie de découvrir ce livre un jour 🙂
Bonne journée !
N’hésites pas à me dire si un jour tu te plonges dedans 😉
Bonne soirée et bon courage en cette période bizarre…