> Quatrième de couverture <
Todd Kent, jeune et ambitieux playboy de Wall Street, est contacté par le fondateur de la start-up californienne Hook, une application de rencontre en ligne extrêmement populaire qui permet à ses utilisateurs de géolocaliser leurs cibles. Celui-ci a choisi Todd pour s’occuper personnellement de l’entrée en Bourse de Hook. Après avoir permis à Todd de multiplier les aventures, Hook va faire sa fortune. Il monte une équipe composée de Neha Patel, jeune analyste indienne zélée, Tara Taylor, pour laquelle il a eu un béguin à l’université, et Beau Buckley, gosse de riche séduisant et noceur notoire. Ils préparent ensemble le coup du siècle, un deal à 14 milliards de dollars qui verra leur carrière à tous décoller. Mais le monde de la Silicon Valley leur réserve bien des surprises, et lorsque le deal menace de capoter, chacun se voit contraint de concéder de lourds sacrifices pour sauver l’introduction en Bourse de Hook.
À l’intersection de The Social Network et du Loup de Wall Street, un roman happant qui dévoile les coulisses d’un monde où règnent jeux de pouvoir, scandales sexuels et négociations troubles.
> Spécificités < - Editions originales : Mazarine (ici, Le Livre de Poche) - Nombre de pages : 571 - Date de parution : 08/02/2017 - Traduction : Valéry Lameignère
La sélection de juillet en lice pour le Prix des Lecteurs du Livre de Poche, section « polar » comprend ce livre de Michelle Miller ainsi que « Le triomphe des ténèbres » d’Eric Giacometti et Jacques Ravenne. Etant dans la seconde lecture que j’apprécie beaucoup et ayant d’ores et déjà adoré, « Hook », je pense que mon choix sera difficile à faire. A quelques jours de la deadline, je pense que ça sera à nouveau un crève-coeur.
« Hook » est le premier roman de Michelle Miller et à aucun moment, je ne l’ai ressenti tant l’écriture est parfaitement maîtrisée. Il faut dire que l’auteure sait de quoi elle parle puisqu’elle était elle-même trader à Wall Street. Le monde de la bourse n’est pas un monde que je côtoie ou connais particulièrement mais Michelle Miller a su me le rendre attractif en n’hésitant pas à expliquer son langage propre et ses termes tout à fait particuliers.
A nouveau, même si ce livre est compris dans la sélection « polar », il n’y a pas de tueur sanguinaire ou de sang versé à chacune des pages. Pourtant, je trouve que ce roman noir y a toute sa place. Je l’ai dévoré en deux jours tant le suspens me faisait tourner les pages de ce bouquin de près de 600 pages. Chacun des chapitres raconte le point de vue de l’un des protagonistes dans cette mise en bourse d’une des dernières applications à la mode, susceptible d’engendrer des milliards de dollars. J’ai trouvé ce découpage très intéressant pour ainsi développer les différentes psychologies des personnages allant de la lâcheté au doute, passant par l’opportunisme sans limite.
Les références aux films « The social network » et « Le loup de Wall Street » sont tout à fait opportunes. Le milieu boursier est loin d’être le monde des bisounours, chose dont je me doutais bien mais les rivalités et l’argent font que les amis d’aujourd’hui seront sûrement les ennemis de demain. En plus de ce monde régi par ses propres règles, on côtoie dans ce livre, celui des nouvelles technologies et des applications; New York et la Silicon Valley s’y affrontent férocement ! L’appât du gain peut faire faire des choses vraiment moches et on y nage en pleines eaux infestées de requins.
L’application « Hook » ne vous sera pas totalement étrangère et n’est pas sans rappeler « Tinder ». En allant plus loin que sa seule utilisation, ce livre fait présager que les dérives de ce type d’application mais aussi des réseaux sociaux en général peuvent être nombreuses et ne sont pas sans risque.
Je ne connaissais pas du tout ce livre avant qu’il ne me soit proposé dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche et pourtant, je trouve que ce livre mérite vraiment à être connu.