> Quatrième de couverture <
Paris: un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard…
Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité.
L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale.
Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous…
> Spécificités < - Editions originales : Marabout (ici, Le Livre de Poche) - Parution : 24/04/2019 - Nombre de pages : 377
Depuis le temps que je souhaitais lire un livre de Nicolas Lebel, la sélection de mai en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche a exaucé mon voeu. En plus, c’est avec le premier de la série du capitaine Mehrlicht que je découvre enfin la plume de Nicolas Lebel.
J’avais pu le rencontrer à la Foire du Livre de Bruxelles il y a plusieurs années et ce fut une très chouette rencontre. La « guerre » qu’il mène sur les réseaux sociaux à l’égard de l’auteur Olivier Norek vaut à elle seule le coup d’oeil.
Mais pourquoi ai-je donc attendu autant de temps avant de lire Nicolas Lebel? J’avoue qu’à part un manque de temps, aucune raison valable ne pouvait être invoquée. C’est avec beaucoup de délectation que j’ai découvert ce drôle de capitaine Mehrlicht, phénomène à lui tout seul mais aussi accompagné d’une équipe vaillante avec Dossantos, Latour et le stagiaire Ménard.
Avec de nombreuses références aux films de Jacques Audiard et aux polars des années 60, le personnage du capitaine est truculent. Même si le livre date déjà de près de 6 ans puisqu’il est paru en première édition chez Marabout en 2013, plusieurs sujets évoqués dans ce récit restent encore d’actualité comme le terrorisme, la paupérisation des plus faibles, le parquage des sans-abris dans des camps de fortune….
Au fil des pages, le suspens grandit. L’intrigue est finement ficelée et malin est celui qui pourra deviner le coupable et son mobile. Chacun des membres de cette fine équipe de policiers est haut en couleurs et réellement attachant. C’est parfois drôle, original mais aussi riche en rebondissements. Voilà donc une autre série policière que je suivrais avec beaucoup d’intérêt.
Mais que le choix pour nous jurés du prix des Lecteurs a été difficile pour ce mois de mai. En effet, le niveau était très bon et la barre avait été placée haute. C’est avec un crève-coeur que j’ai dû voter car j’ai trouvé les trois thrillers (« Fantazmë » de Niko Tackian, « Le brasier » de Vincent Hauuy et ici, « L’heure des fous ») tous les trois excellents. Choisir parmi ces trois coups de coeur n’est vraiment pas chose évidente et s’est révélé un crève-coeur pour ma part. Pour terminer, mon vote s’est finalement porté sur « Fantazmë » et son commandant Khan, si attachant. Malgré tout, les trois auteurs méritaient amplement leur place pour la finale du Prix des Lecteurs.