> Quatrième de couverture <
Emily vit seule en Italie où elle passe ses journées à trouver le mot juste – elle est traductrice littéraire de métier – et à faire parler les chiffres qu’elle affectionne. Mais surtout, elle passe ses journées à attendre.
614 jours qu’elle attend. Presque deux années à se repasser en boucle la dernière journée d’Éric. En apparence un jour comme les autres. À essayer de comprendre. À ne pas pouvoir faire son deuil.
Alain est reporter d’investigation au Soir, en Belgique. Il passe ses journées à enquêter, creuser, recouper les informations. Éric, il l’a connu. Suffisamment pour s’intéresser à sa disparition. Et encore plus quand il réapparaît…
– Spécificités –
* Editions: Editions Hervé Chopin
* Paru le 14/02/2019 (en Belgique) – 07/03/2019 (en France)
* Nombre de pages : 446
Dès les premières pages de ce roman noir, on peut vite se rendre compte de la plume maîtrisée de Paul Colize. Bien entendu, ce n’est pas son premier écrit mais on ressent quelque chose de plus fort encore. Autant certains auteurs, hommes ou même femmes, ont une écriture très brute, autant d’autres disposent d’un style d’écriture poétique, léger, aérien. Paul Colize fait indubitablement partie de la seconde catégorie.
C’est l’histoire d’une disparition, celle d’Eric Deguide, qui un matin, part de chez lui et dont on perd sa trace. C’est l’histoire d’Emily, sa compagne qui – malgré les 614 jours de cette disparition – ne peut oublier les moments passés ensemble et mène un combat pour rétablir la vérité. Mais c’est aussi l’histoire d’Alain Lallemand et de son collègue Fred Peeters, deux journalistes en quête de révélation de secrets bien gardés.
Sorte de référence aux journalistes et aux lanceurs d’alertes, le thème de la disparition d’Eric n’est qu’une infime partie de l’histoire, un point de départ pour ce livre. Même si le nombre de protagonistes dans l’histoire est assez conséquent, l’auteur a su définir tellement bien chacun avec son caractère, qu’ils se fondent finement dans la trame et occupent une place indissociable qui leur est propre. L’auteur prend le temps de modeler chacun de ses personnages tant par leurs forces que par leurs faiblesses.
De part le fait de venir du plat pays comme moi, Paul Colize n’hésite pas à faire de Bruxelles un décor où le lecteur peut se remémorer ses visites dans des lieux touristiques et d’autres plus singuliers. J’ai aimé trouver dans ces pages des références à ce pays qui m’est cher et que j’oublie souvent dans le cadre de mes lectures puisque mes choix se porteront plus aisément vers la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, les Pays Nordiques ou autres. Pourquoi aller à des milliers de kilomètres pour trouver un roman noir alors que nous avons des auteurs également dotés de beaucoup d’ingéniosité et de dextérité.
Je pourrais essayer de vous trouver des points négatifs à ce livre mais j’ai beau chercher, à vrai dire, je n’en trouve pas. Les passages s’enchaînent à la fois drôles mais aussi parfois émouvants. J’ai trouvé ce livre vraiment très addictif.
J’ai eu la chance de rencontrer Paul Colize à la Foire du Livre de Bruxelles il y a moins d’un mois et c’est une personne très calme et posée que j’ai eu en face de moi. Malgré les prix et les succès littéraires, il est resté un homme très humble et disponible pour ses lecteurs, prenant le temps pour la conversation en plus de la dédicace.
Mille mercis à Agnès Chalnot qui m’a permis de découvrir cet auteur belge, Paul Colize. Quand elle m’a proposé la lecture de ce livre, je vous avoue que, malgré le fait que l’auteur et moi partageons la même nationalité, je n’avais encore jamais lu sa plume. Je connaissais de vue plusieurs couvertures de ses livres mais mes connaissances s’arrêtaient là. Bien entendu, cette proposition a attisé ma curiosité et j’ai donc parcouru le Net à la recherche d’informations sur cet écrivain belge. En plus d’avoir reçu plusieurs prix littéraires, ses livres étaient assortis de très nombreuses chroniques élogieuses par ses lecteurs. Il me tardait donc de combler mes lacunes en littérature belge et c’est donc chose faite et très bien faite!
C’est le genre de livre qui, même une fois terminé la dernière page, vous reste dans l’esprit et occupe vos pensées. À peine posé, un sentiment mélancolique m’a étreint car la barre a été posée très haut. Je m’en veux d’être passée aussi longtemps à côté d’un écrivain aussi talentueux. Je ne peux que vous le conseiller vivement. Si pour ce début d’année, il ne fallait retenir qu’un seul livre, ça serait sans conteste celui-ci!
Très intéressante ta chronique. En plus j'aime la poésie, la fluidité dans l'écriture, et voire même le lyrisme . Merci !
j'apparais toujours en "unknown" alors que je suis inscrite sur ton blog ?Christine /Marmara
Merci Christine 🙂 Je ne sais pas pourquoi ton nom n'apparaît pas ? As tu un compte Google?
Very nice article, just what I was looking for.