Je remercie l’auteure, Nadalette La Fonta Six pour m’avoir accordé sa confiance en me confiant la lecture de son livre. C’est un témoignage percutant, incisif mais tellement émouvant.
<Quatrième de couverture>
Elle avait tout pour être heureuse : un mari aimant, trois filles bien charmantes et un travail captivant. Si seulement tout s’était passé comme prévu. . . Une banale scoliose, une opération classique « a priori ». Sauf que la moelle épinière a été touchée – aléa médical ou faute à pas de chance – elle se réveille paraplégique. Dès lors, la vie ne sera plus jamais comme avant.
Elle découvre le handicap, le corps emprisonné, le statut de patient, le quotidien à l’hôpital. Infantilisation et rééducation. Avec une vie de famille brutalisée et l’incertitude pour seul horizon, comment retrouver une identité quand tout nous échappe ? Comment faire face à la peur, calmer son chagrin, dire sa peine, sa colère ? Et reprendre la vie en main.
Avec une écriture singulière, tantôt poétique, tantôt âpre, toujours portée par une langue réjouissante et sans jamais rien perdre de son humour, Nadalette La Fonta Six dépeint un univers de souffrances et de désespoir, parfois éclaboussé de joie. Car ce récit, c’est celui d’un combat mais aussi d’une renaissance.
– Spécificités –
Editions : Fauves Editions
Pages: 184
Date de parution: 09/11/2017
Depuis cette rentrée, j’ai décidé de mettre un peu de mon temps de lecture de côté pour le consacrer à des auteurs « indépendants », moins connus pas forcément assistés de toute une armada de publicitaires fournis par leurs maisons d’éditions. Le milieu de la littérature est tellement immense que je pense qu’il n’est pas toujours facile pour des auteurs moins « bankables » de se faire une place sur ce marché.
Parfois un auteur vous démarche, je sais que c’est un procédé qui n’est pas forcément très apprécié par tous les blogueurs qui trouvent cela trop intrusif mais pour ma part, cela ne me dérange pas, bien du contraire. Je trouve cela un peu valorisant que des auteurs eux-mêmes s’intéressent à mon « travail » de blogueuse et m’accordent un peu de leur confiance en me confiant la lecture de leurs écrits. Bien entendu, je me rends compte que c’est de la publicité « gratuite » pour eux mais tous n’ont pas la chance de bénéficier de gros renforts de publicité dans les magazines, sur le net ou dans les espaces publiques.
Si cela est fait avec autant de gentillesse que par Nadalette, l’auteure du livre que je vais vous présenter ici, je signe des deux mains. C’est donc avec une certaine fierté que j’ai accepté la demande de Nadalette car j’ai été directement touchée par la quatrième de couverture de son roman autobiographique.
Depuis toute petite, Nadalette souffrait d’une très forte scoliose. Quand son corps a doucement commencé à lâcher et a tiré la sonnette d’alarme, une opération chirurgicale a été envisagée. Alors que les médecins lui ont présenté cette dernière comme une opération simple, de routine, Nadalette a décidé d’y recourir. Pourtant, à son réveil, tout ne s’était pas passé comme prévu. Erreur médicale ou faute à pas de chance, le résultat est le même mais dramatique : Nadalette ne perçoit plus rien sous la taille, la moelle épinière a été touchée. Un long combat commence alors : celui de vivre paraplégique dans un quotidien qu’elle vivait jusqu’alors à 100 à l’heure.
Le style d’écriture de Nadalette est brutal par l’utilisation de phrases courtes mais percutantes. Jamais elle ne demande à la plaindre et on se rend compte qu’elle a vécu cette épreuve avec beaucoup de dignité même si parfois, il était plus facile de baisser les bras. Alors que tout se passait pour le mieux pour elle dans un métier qu’elle aimait exercer, dans une vie de famille entourée d’un mari attentionné et de trois filles qui débutaient leurs vie d’adultes, le destin en a décidé peut-être autrement mais c’était sans compter l’obstination de Nadalette.
Je tiens à saluer son courage et sa force de caractère. Même si son intention n’est pas de plonger le lecteur à sa place, il est difficile de ne pas s’y mettre et de se questionner en son for intérieur quant à quels seraient nos choix.
Ayant été très malade moi-même en 2014 et hospitalisée plusieurs fois, je connais ô combien l’importance des membres du corps médical dans le processus de guérison. Leurs mises en avant et les remerciements présentés par l’auteure m’ont donc beaucoup touchée. Ce livre rend d’ailleurs un très bel hommage à ces gens de l’ombre (aide-soignants, infirmiers, médecins, …).