Je remercie Lecteurs.com pour m’avoir offert la possibilité de découvrir quatre livres de la rentrée littéraire 2018 dans le cadre des « Explorateurs de la rentrée littéraire ». J’avais déjà eu la chance de pouvoir participer aux « Explorateurs du polar » dans le cadre du Quai du polar avec les thrillers, « Le mal en soi » d’Antonio Lanzetta et « Défaillances » de B.A. Paris.
> Quatrième de couverture <
Jim agite doucement la main en refermant la porte derrière sa femme Annie qu’il a envoyée faire des courses. Il enroule alors soigneusement son pardessus dans le sens de la longueur et le pose au pied de cette même porte. À son retour, c’est un miracle si Annie ne fait pas sauter la maison entière en craquant une allumette dans l’appartement rempli de gaz.
Les chevilles enflées après une journée à faire l’aumône, sœur Saint-Sauveur prend la relève des pompiers auprès de la jeune femme enceinte et des voisins sinistrés de ce petit immeuble de Brooklyn. La nouvelle du suicide étant déjà parue dans le journal, elle échouera à faire enterrer Jim dans le cimetière catholique, mais c’est très vite toute la congrégation qui se mobilise : on trouve un emploi pour Annie à la blanchisserie du couvent où sa fille Sally grandit sous l’œil bienveillant de sœur Illuminata, tandis que sœur Jeanne lui enseigne sa vision optimiste de la foi. Et quand cette enfant de couvent croira avoir la vocation, c’est l’austère sœur Lucy qui la mettra à l’épreuve en l’emmenant dans sa tournée au chevet des malades.
«Si j’étais Dieu, avait coutume de dire sœur Saint-Sauveur, je ferais les choses autrement.» À défaut de l’être, les Petites Sœurs soignantes des Pauvres Malades, chacune avec son histoire et ses secrets, sont l’âme d’un quartier qui est le véritable protagoniste du roman d’Alice McDermott.
– Spécificités – * Editions: Quai Voltaire * Paru le 23/08/2018 * Nombre de pages : 300
[Avis de la page 100]
L’histoire débute sur un événement tragique : alors que son épouse, Annie s’en va faire des courses, Jim décide de mettre fin à ses jours et ouvre les canalisations de gaz de son appartement situé dans un immeuble pauvre de Brooklyn. En plus de sa veuve, il laisse derrière lui une fille à naître. Heureusement pour elles, dans leurs malheurs, des bonnes sœurs d’un couvent proche de leur ancien domicile les prennent sous leurs ailes.
C’est ainsi que se déroulent les 100 premières pages de ce roman tendre malgré les aléas de la vie auxquels font face les héroïnes. Au fil des pages, on y suit la vie d’Annie qui s’est vue offrir un travail à la blanchisserie du couvent ainsi que celle de sa fille, Sally qui grandit petit à petit sous le regard bienveillant des nonnes.
J’avoue que je ne suis pas habituée à ce genre d’écriture et de roman mais j’en tombe sous le charme à chaque page que je tourne. Malgré les failles de chacun des personnages, ils y puisent quelque chose de meilleur pour avancer quand même sur le chemin de la vie. J’espère que la suite sera de la même envergure que ce début.
[Une fois le livre terminé]
« La neuvième heure » est un roman attachant sur les aléas de la vie ainsi que sur la façon dont l’apparition de certaines personnes dans nos vies peut changer le cours de nos existences.
Alors que sa femme Annie, enceinte, décide de sortir faire des courses, son époux Jim ouvre les canalisations de gaz de leur petit immeuble de Brooklyn et décide se suicider. Dans son malheur, cette veuve et son enfant à venir sont prises sous les ailes des bonnes sœurs du couvent voisin. Un emploi à la blanchisserie du couvent permettra à cette jeune maman, immigrée sans le sou, de trouver le réconfort ainsi qu’un moyen de subsistance. Ainsi, Sally grandira au sein du couvent, sous le bon regard bienveillant de ces nonnes qui n’en apprécient que plus la présence inopinée de cette jeune enfant et de sa mère.
Alors que leurs destins semblent tout tracer, les choix qu’elles feront verront leur destinée modifiée. Même si on part d’un événement malheureux, ce livre est loin d’être une histoire triste. Au contraire, l’auteure parvient à retirer des choses positives de ce qui constituent nos combats quotidiens. Malgré tout, on ne tombera pas dans la simplicité ou la mièvrerie.
Sans que cela ne soit clairement daté, cette histoire se déroule dans un New-York du début XXème siècle je dirais, où l’on se rend compte que la bienveillance et l’entraide étaient des valeurs bien plus courantes qu’à l’heure actuelle.
J’ai aimé me retrouver dans l’atmosphère de cette ville que je connais bien pour l’avoir visitée plusieurs fois déjà, mais à une toute autre époque. Certains décors et odeurs permettent aux lecteurs d’avoir l’impression de s’y trouver eux-mêmes.
Je n’étais pas habituée à ce type de roman, ni à ce type d’écriture mais il m’a touchée. Le style d’écriture n’est pas forcément imagé mais l’auteure permet de ressentir l’environnement dans lequel évoluent les personnages. Lisant plus couramment des thrillers ou polars, je suis plus habituée à des phrases courtes et plus percutantes.
Dans ce livre, Alice McDermott utilise des phrases assez longues et n’hésite pas à les paraphraser plusieurs fois pour une seule et même description ou idée. Cela ajoute peut-être des longueurs mais également plus de profondeur selon moi.
Je ne l’ai pas lu d’une traite, je l’avoue mais je l’ai malgré tout, bien apprécié.