> Quatrième de couverture <
Un polar au pays des mollahs, plébiscité par des grands éditeurs du monde entier avant même sortie en France.
Quand Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul, ancien héros de guerre contre les Russes et les talibans, découvre le cadavre de Wali Wadi, il n’imagine pas déclencher l’une de ces séries de minuscules événements qui se terminent en raz de marée. D’après Oussama, l’homme qui gît au milieu de son magnifique salon, une balle dans la tête, ne peut en aucun cas s’être suicidé, comme l’affirme le ministre de la Sécurité. Profondément intègre, opposé à la corruption qui gangrène son pays, Oussama croit en la justice. Par fidélité à ses principes, il refuse de classer l’affaire. Au contraire, en compagnie de ses fidèles adjoints, il s’acharne à remonter les pistes, à exhumer les vérités travesties. Dès lors, il est l’homme à abattre. Une aide inespérée lui vient d’un étrange personnage, mollah Bakir, un taliban sorti d’Oxford sans doute plus dangereux qu’il n’en a l’air.
À l’autre bout du monde, en Suisse, le jeune Nick, analyste dans les services secrets, est lancé sur la piste d’un fugitif, dirigeant d’une entreprise très opaque aux ramifications internationales. L’homme s’est volatilisé avec un rapport secret qui paraît affoler plusieurs gouvernements. Quand il comprend que son organisation assassine des innocents dans sa quête désespérée pour retrouver le fugitif, Nick se révolte. Il découvre les sanglantes tentatives d’élimination dont a été victime, à Kaboul, un certain commissaire Oussama Kandar.
Oussama l’Afghan, Nick le Suisse et Bakir le mollah : ce trio improbable se retrouve dans les hautes montagnes d’Afghanistan, en des lieux sauvages contrôlés par des hommes qui tuent au nom de Dieu. Là se terre sans doute l’homme qui connaît la vérité. Là est caché le rapport recherché par tous. Mais choisiront-ils de révéler au monde ce qu’ils apprendront ? Ou accepteront-ils de se taire au nom d’intérêts supérieurs ? Menée par le très attachant commissaire Kandar, située dans un pays dont on entend parler quotidiennement mais qu’on connaît mal, cette enquête policière où se mêlent passions humaines, intérêts économiques et enjeux politiques a été plébiscitée par des grands éditeurs du monde entier qui en ont acquis les droits avant même sa sortie en France.
– Spécificités – * Editions : Robert Laffont * Paru le 3/03/2011 * Nombre de pages : 400
Alors que j’ai terminé ce livre dans le courant du mois de février, je n’avais pas eu le temps de consacrer une chronique à ma lecture. C’est dorénavant chose faite.
La grande originalité de ce livre est que l’histoire ne se déroule ni en Europe, ni aux Etats-Unis comme de nombreux policiers mais comme son nom l’indique : à Kaboul et plus généralement, en Afghanistan. C’est notamment pour cette raison que j’ai eu envie de lire ce livre qui est la première enquête du commissaire Kandar. Cette originalité m’a dès lors très vite attirée afin de sortir de ma zone de confort vu que je lis énormément de thrillers et de policiers qui se déroulent en Europe et aux Etats-Unis. A côté de cela, une partie de l’histoire se déroule dans la sphère internationale (notamment, en Suisse).
Ce livre mêle à la fois une enquête policière au sens traditionnel du terme ainsi que des éléments d’espionnage international. On peut constater que Cédric Bannel a mené des recherches conséquentes sur le sujet avant d’écrire son roman et, surtout, sur le lieu de l’histoire qu’est l’Afghanistan.
Contrée très souvent méconnue pour nous européens, nous ne la connaissons qu’à travers les médias et les images de guerre à la suite des attentats de New-York de 2001. J’ai trouvé que l’auteur traitait le pays comme un personnage à part entière : on y ressent l’atmosphère à la fois bouillonnante la journée à la fois par les températures chaudes ainsi que par un climat de suspicions qui y règne toujours, mais également par la froideur des nuits et de la vie difficile notamment dans les montagnes de ce pays aux aspects multiples.
Malgré quelques difficultés à me retrouver dans les noms à consonance étrangère des personnages, y étant peu habituée aux travers de mes lectures habituelles, je n’ai pu que m’attacher aux différents personnages. La psychologie de ces derniers y est fortement travaillée, qu’ils soient principaux ou secondaires, les failles de Kandar en sont aussi ses forces.
Malgré que cela soit un thriller policier, on peut se rendre compte des difficultés auxquelles les habitants afghans doivent faire encore face aux XXIème siècle : l’absence d’eau courante et d’électricité, une islamisation forcée de la société, la corruption à tous les niveaux du pouvoir et j’en passe. Pour moi, j’ai vécu ce livre comme une gifle vu mon petit confort occidental. Ce genre de sentiment peut faire mal mais c’est un critère pour savoir si le livre est bon ou non selon mes critères.
L’auteur, Cédric Bannel, en est déjà à son troisième tome (« Kaboul Express »). Ayant pu emprunter à ma bibliothèque, le deuxième tome (« Baad ») et vu que j’ai très apprécié cette première enquête, cela ne fait aucun doute que je lirai très prochainement la suite. A côté de ces romans policiers, Cédric Bannel a également écrit des romans « indépendants », dans lesquels je ne manquerai sûrement pas de me plonger.