> Quatrième de couverture <
Un professeur d’histoire contemporaine de l’université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort successive de ses deux parents en 1967 et 1968 est liée à l’assassinat de Robert Kennedy. Le roman déroule en parallèle l’enquête sur son père, psychiatre renommé, spécialiste de l’hypnose, qui a quitté précipitamment la France avec sa mère à la fin des années quarante pour rejoindre le Canada et le parcours de Robert Kennedy. Celui-ci s’enfonce dans la dépression après l’assassinat de son frère John, avant de se décider à reprendre le flambeau familial pour l’élection présidentielle de 1968, sachant que cela le conduit à une mort inévitable. Ces deux histoires intimement liées sont prétexte à revisiter l’histoire des États-Unis des années soixante. Contre-culture et violence politique dominent cette période pourtant porteuse d’espoir pour une génération dont on comprend comment et par qui elle a été sacrifiée.
Après La malédiction d’Edgar et Avenue des Géants, Marc Dugain revient avec ce roman ambitieux à ses sujets de prédilection où se côtoient psychose paranoïaque et besoin irrépressible de vérité.
Roman très attendu de la rentrée littéraire de septembre 2017, j’avais très envie de le découvrir pour plusieurs raisons. Et c’est chose (enfin !) faite.
Tout d’abord, j’appréciais déjà l’auteur et son style d’écriture que j’avais pu découvrir par l’étonnant « La malédiction d’Edgar », évoquant la vie d’Edgar Hoover, premier directeur du FBI (le Bureau Fédéral d’Investigations américain). A l’époque, j’avais déjà dévoré ce livre.
Ensuite, parce que l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, le 22 novembre 1963, est un épisode qui m’a marqué dès mon plus jeune âge. C’est pourquoi, j’ai vu d’innombrables reportages, films (dont le magnifique « JFK » d’Oliver Stone) et lu de multiples ouvrages. Qui ne se souvient pas d’avoir vu le court-métrage de l’exécution de JFK à Dallas, filmé par Abraham Zapruder et de l’état de choc de Jackie Kennedy dans son tailleur rose ensanglanté à l’arrière de la funèbre décapotable?
Dans le livre « Ils vont tuer Robert Kennedy », la vie des deux frères (John et Robert mais aussi du clan Kennedy) est amplement abordée à côté de la trame de fond sur ce professeur d’université qui, ayant perdu ses deux parents à un an d’intervalle dans des circonstances troubles, tente d’y apporter toute la lumière pour comprendre son histoire personnelle. Cette dernière est d’ailleurs très proche de l’Histoire avec un grand H, sans que le héros ne sache au départ vraiment la raison.
Ici encore, j’ai réellement aimé ce livre, mêlant intimement réalité et fiction. Le style d’écriture de Marc Dugain n’est incontestablement pas très fluide mais chaque phrase est essentielle dans la trame de l’histoire. Ce livre ne se lit pas forcément très vite mais n’en est que plus savoureux.
L’auteur tente à sa façon de démontrer la théorie du complot qui entoure les assassinats des deux frères Kennedy et ça marche. On se prend au jeu de douter de l’histoire telle que nous la connaissons et il est souvent difficile de distinguer le vrai du faux du mythe des Kennedy.
A la fois déstabilisant mais également passionnant, j’ai vraiment aimé ce livre et n’ai été que déçue d’arriver à sa fin. Autant ce livre est éloigné des thrillers que je lis habituellement, autant je l’ai apprécié et j’espère que Marc Dugain reviendra prochainement avec un autre roman de cet acabit.
Je l'avais vu passer et le pitch m'intriguait bien, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le découvrir. En tout cas, ce que tu en dis me donne bien envie, d'autant que c'est une période de l'histoire des Etats-Unis que j'aime découvrir dans les romans (un petit peu plus tôt dans l'Histoire, j'avais adoré 22/11/63 de King, par exemple).
Merci beaucoup! J'avoue que c'est une période qui m'attire beaucoup. J'i d'ailleurs acheté dès sa sortie 22/11/63 de King mais je ne m'y suis pas encore plongée (faute de temps mais surtout envie de le garder le plus longtemps possible) mais ça ne saurait tarder 🙂